La licence IFR (IR) devant être prorogée annuellement, un petit voyage avait été prévu avec mon instructeur favori. Après avoir envisagé Friedrichshafen et une traversée Nord – Sud des Alpes, nous avons considéré Rimini pour aller jeter un oeil au grand prix GP, au terme de 500nm de navigation environ.
Malheureusement, la météo n’a pas été aussi favorable qu’escomptée, et l’image Sat-IR du matin montrait que la Bologne était la région la plus convective d’Europe. Outre la convection, des couches (LYR) étagées jusqu’au FL200, en températures négatives, annulaient tout espoir de passage « on-top », à l’abri du givrage et surtout à l’écart des CB.
N’hésitant pas à retourner notre veste, nous avons fait pivoter la carte et élu destination vers San Sebastian, où nous avons pratiqué une approche VOR 22, magnifiquement coordonnée par Biarritz. En fait le contrôleur à destination s’est contenté d’un « Clearrrred to land » une fois établis en descente finale.
Après une bonne ballade dans Hondarribia, et une glace au top, nous avons décidé de déposer un plan de vol retour en fin de journée, passant par le Sud des Pyrénées. Autant voir les deux faces et pratiquer un peu d’anglais !
Après plusieurs directes obtenues, nous avons naturellement fait route vers le CB logé à l’Est de la chaîne pyrénéenne. Une montée du niveau 90 vers le niveau 160 s’est avérée nécessaire pour se faufiler entre les cumulus à la nuit tombante. A cet instant, les cumulus, le coucher de soleil, le Ryanair passé 2000ft au-dessus de nous, tout devient un enchantement: « c’est la gloire du pilote » lâchera, sans chercher la poésie, mon instructeur.
De l’autre côté, la nuit noire s’est installée pour effectuer l’ILS 33 à Perpignan achevé par un toucher délicieux, avec 25kt de Tramontane imperceptibles (tant l’air était devenu laminaire).
4h35 de vol, 50 gallons consommés. Il nous reste encore 32 gallons à bord !
Petit Cessna Voyageur: 182 histoires à raconter... 