Aix – Chambéry, un jour de grand mistral. Il faut éviter la vallée du Rhône (et donc le vent debout) aussi longtemps que possible, en longeant par la droite, à l’abri des contre-forts du Ventoux.
Nous évitons ainsi les 40 kt qui soufflent un peu plus à l’Ouest.
L’inconvénient un peu plus tard, seraient les turbulences de cisaillement rencontrées à la sortie de l’ombre du Ventoux, là où les masses d’air se mélangent… Autant dire qu’on s’est fait gentiment secouer…
Vaison la Romaine, Dieulefit, puis une barre de nuage s’installe à 6000 ft ; nous passons juste au dessus, pour y voir dépasser la cime des Alpes. Puis juste en dessous, au niveau de Romans sur Isère, afin de poursuivre le cheminement à l’Est de la CTR de Grenoble (Grenoble est alors dans la cuvette sur la droite), puis jusqu’à Chambéry que nous abordons via SW, à 5000ft QNH. Un peu trop haut en fait. Nous voilà déjà en longue finale, très au dessus du plan: volets sortis à 20° et réduction à 12″, permettent de stabiliser la descente aux alentours de 90 kt et plus de 1000 ft/min, et ainsi de rattraper le plan d’approche. Bien sur ce n’est pas idéal, mais absolument non turbulent, et puis cela nous a permis de passer SW, confortablement au dessus des cailloux…
Enfin sur le plan, volets 40°, 65 kt, le Lac du Bourget est en bout de piste, on poursuit. Arrondi, plein réduit, on touche.
Morgane prend le roulage (ehh oui !), checklist après atterrissage complétée, direction le parking. Nous apercevons deux superbes Piaggio P180 Aventi côtes à côtes. Au parking aviation générale, deux Malibu convertis JetProp et un DA42 nous attendent également.
Les vélos se déplient avec facilité, et nous voila pédalant en direction de Chambéry, plus au Sud, entourés par un immense amphithéâtre montagneux. La lumière irisée du soir vient affleurer leur ligne de crête pour notre plus grand émerveillement.
Le lendemain, joli tour du Bourget, nous apercevons Aix Les Bains.
Puis retour par un décollage en 36, avec survol intégral du lac et sortie NL. Le vent s’était calmé et nous n’avons plus qu’à nous reposer !