Les destinations de proximité pour aller dévorer un hamburger (ou autre) depuis Aix-les-Milles finissent par s’épuiser. Aussi, il faut penser plus largement aux destinations à moins de 2 heures de vol, et la Cerdanya (LECD) répondait à ce critère distance.
Perchée dans les Pyrénées Orientales (espagnoles), la Cerdanya se trouve au coeur d’une superbe vallée, dont le fond s’établit à 1200m d’altitude environ. Avec son activité aéronautique importante, le terrain s’est doté d’infrastructures: hangars, 1100m de piste en dur, restaurant au top (Urvati Sidreria)… et piscine pour l’été.
Construits au début des années 1970, les bâtiments originaux ont souffert d’un incendie en 1976. Il ne persiste aujourd’hui que les ossements calcinés, pour rappeler les débuts de l’histoire du terrain.
En provenance des Milles sous plan de vol IFR, nous avons bénéficié depuis SALIN d’une directe sur PPG. Les conditions météo étant favorables (la vallée menant au col de la Perche semblait libre), nous avons annulé le plan de vol IFR verticale Perpignan, et poursuivi sous plan de vol VFR au niveau 80. Du fait de l’activité très importante sur la fréquence du contrôle de Montpellier, il a été impossible d’en placer une avant que le relief impose le silence complet aux communications… Nous venions alors de passer le col de la Perche, pour entrer dans le havre de paix qu’est la vallée de Cerdagne. Ayant donné une estimée d’arrivée à destination, nous avons décidé de poursuivre et d’appeler le BRIA une fois au sol pour clôturer le plan de vol.
Nous avons ensuite survolé Sainte Léocadie, puis entamé la descente vers 5100ft QNH (avec le QNH de Perpi, sans doute pas exact, mais rien de mieux sous la main) pour une intégration en auto-information sur LECD. Aucun trafic n’a été perçu, de près ou de loin.
Après le toucher en 25, tout en douceur, nous avons marché sous un magnifique soleil d’automne – juste suffisant pour éviter les frissons provoqués par la fraîcheur de l’air en altitude – vers le premier hangar.
Pour la taxe – 4,35€ – un système d’enveloppe est laissé en toute confiance à la discrétion des équipages.
Pour le reste, le restaurant est sur la gauche, ouvert autant que désert. Nous y avons simplement et délicieusement mangé sur la terrasse extérieure, et même aidé un peu à la traduction du menu en français (« plus « onctuoso », plus « cremoso », qu’une purée… une mousse ? un suprême ? une émulsion ? un nectar ? » … pas facile :-)).
Puis grâce à l’autorouter (merci Achim), un plan de vol Z a pu être déposé, le plus simplement du monde, de la Cerdanya vers Aix-Les-Milles. Pour l’activer, le BRIA de Marseille s’est montré particulièrement coopérant.
Une fois en l’air, la nébulosité ayant commencé à se développer au dessus des crêtes, nous n’avons pas pu rejoindre comme prévu le point de report ROCAN où débutait notre plan de vol IFR. Le SIV de Montpellier s’est montré très conciliant et nous a laissé poursuivre en direct sur KONON, avant de nous attribuer une directe sur SIJAN…
Et puis vers Montpellier, changement de programme (puisque la météo était toujours belle): nous avons annulé IFR et entamé une descente vers 1000ft QNH pour le transit côtier à partir des Sainte Marie.
On aura tout vu: la mer, la montagne et les champs. D’en haut et d’en bas. On se sera régalé les papilles et les yeux. On aura trouvé paisible la Cerdagne.
Et on nourrit une envie d’y retourner très vite !
Quelques pages à consulter:
Histoire de LECD
Site de l’aérodrome